Rattaché à Fromentières depuis 1843, le hameau de Saint-Germain-de-L’Hommel possède toujours une église, contrairement au Bourgneuf. Un édifice d’origine romane très rarement fréquenté et qui nécessite aujourd’hui des travaux.
La première mention de l’église Saint-Germain remonte à 1232 ; elle dépendait à l’époque de l’abbaye de Toussaint d’Angers. « Jusqu’en 1859, il existait un clocher en bois mais lorsqu’une cloche s’est effondrée, une seconde tour clocher a été construite à l’entrée de l’édifice en partie en tuffeau », raconte Anne-Christine Cambournac, la présidente de l’association des Amis de Saint-Germain-de-L’Hommel.
Tuffeaux, statue, toits…
L’association a vu le jour en début d’année. « La municipalité, qui assure déjà la mise hors d’eau, ne peut pas assumer les frais d’une restauration, d’autant qu’il y a deux églises dans la commune », souligne Emmanuel de Richecourt, le trésorier.
L’objectif de la vingtaine d’adhérents consiste à restaurer, sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine mobilier et immobilier de l’église et en premier lieu, la statue de Saint-Jean-Baptiste, classée, ainsi que les tuffeaux. « Mais aussi le vitrail de l’autel offert dans les années 1860 par le marquis de Chavagnac, ou encore les peintures murales qui semblent avoir été grattées ainsi que les charpentes, les toits et murs extérieurs… »
Lui redonner vie
Si le dernier mariage célébré en l’église l’a été il y a une quarantaine d’années et les dernières fiançailles en 2003, les membres de l’association souhaitent redonner vie à cette église qui accueillait une messe chaque dimanche jusque dans les années 70. Ils comptent, dans un premier temps, y installer une crèche et l’ouvrir au public le samedi 22 décembre de 14 h à 17 h et le dimanche 6 janvier de 15h à 17h. «On réfléchit à participer aux Journées du patrimoine ou encore à La nuit des églises », annonce la présidente.
De plus, après avoir échangé avec un responsable départemental du patrimoine, « nous
pourrions être amenés à faire classer le retable de l’autel et surtout
le banc seigneurial du XVe siècle avec ses motifs rares en forme de plis
de serviette ».
Et Emmanuel de Richecourt de conclure : « Sans
initiatives privées, et face au manque de prêtres, il y a un risque
important que le manque d’activité dans les églises entraîne la vente ou
la démolition de celles-ci. »
En attendant de se rapprocher de la Fondation du patrimoine et de la Sauvegarde de l’art français, vous pouvez soutenir l’association en y adhérant. Plus d’informations à lesamisdesaintgermaindelhommel@gmail.com
Audrey Mauny, « A Saint-Germain-de-L’Hommel l’association au chevet de l’église », Le Haut-Anjou, 10 novembre 2018.